La mondialisation



Le dessin que vous voyez au haut de la page représente ma vision de la politique telle qu'elle est pratiquée de nos jours. Cette image m'est apparue un matin à mon lever et un collège de travail, très bon dessinateur, a bien voulu me la coucher sur papier.

Il ressort de cette image qu'un homme se met en évidence sur une tribune. Il parle à une foule, l'opinion publique, assemblée ici dans le but de faire un choix. L'homme de la tribune parle à cette foule, il tente de la convaincre qu'il possède le remède à tous leurs maux. Il se dit être le choix qu'il faut prendre. Comme preuve de sa compétence, il promet une récompense à ceux qui le choisiront. Une poignée de dollars dans sa main gauche sera cette récompense. Alors séduit par cette liasse de billets, la foule ne pourra faire autrement qu'accéder à la faveur de l'homme de la tribune.

Maintenant regardez bien, car je vous présente le subterfuge. Derrière l'homme de la tribune se tient un autre homme. Celui-ci est l'homme des coulisses. Il se tient toujours en arrière de la tribune et ne s'interresse pas à être reconnu du public. Tout ce qu'il désire se trouve dans la valise que tient l'homme de la tribune dans sa main droite. S'il lui arrive de prendre la parole, c'est pour nous dire combien sera bénéfique pour la foule assemblée cette poignée de dollars que nous promet l'homme de la tribune. Mais jamais il ne parlera de cette valise qui se tient entre lui et l'homme de la tribune. Car cette valise, que nous connaissons sous plusieurs noms (lobbying, pot de vin, conflit d'intérêt), contient mille fois plus de billets verts que ce que nous présente l'homme de la tribune. Et il n'est pas dans l'intérêt, ni de l'homme des coulisses, ni de celui de la tribune, que la foule publique soit au courant de cette valise. Car sinon, leur stratégie commune ne fonctionnerait plus. Le public aurait connaissance de la supercherie et ne ferait plus confiance aux tribunes.

Si vous observez bien les discussion sur la mondialisation, c'est le même phénomène qui se passe. Sauf que plutôt que d'avoir à choisir entre quelques clowns pour nous diriger, nous avons le choix entre accepter la mondialisation et ne pas l'accepter. Car de toute façon, elle se fera avec ou sans notre accord. Ce sont bien nos politiciens élus qui vont discuter aux parlementations des forums économiques mondiaux. Sauf que ce n'est pas là un parlement, ce sont des discussions à huis clos. Bien que cela concerne directement notre mode de vie actuel, ainsi que notre futur et celui de nos enfants, nous n'avons pas le droit de savoir ce qui s'y passe. On nous en fait un résumé bien sûr, mais que savons-nous des réelles tractations qui se concluent dans le secret?

Il y a des gens honnêtes qui travaillent fort sur cette planète. À la sueur de leur front (ou de leur cerveau), ils produisent les biens et services dont nous profitons et qui rendent la vie agréable. Chacun produit selon son talent et devrait recevoir selon son besoin. Ce n'est cependant pas la réalité. Certes, les travailleurs aujourd'hui sont poussés à la limite de leurs capacités. Cependant leur pouvoir d'achat diminue de plus en plus. Il se passe un gigantesque détournement de fond sur toute la planète qui profite aux profiteurs, les instigateurs de ce mouvement de globalisation.

En fait, la mondialisation est la touche finale à la main mise de la classe des profiteurs sur la planète. Bien que l'occident se soit débarrassé de la monarchie, des tyrans et des dictateurs, et qu'en plus, nous demandons aux autres parties du monde d'en faire autant, un nouveau genre de dictateur est en train de s'imposer en tant que dirigeant du monde. Et tout cela, seulement parce que l'argent mène le monde. Mais si vous avez du savoir faire, vous n'avez pas besoin d'argent. Vous avez seulement besoin de trouver quelqu'un qui voudra échanger votre savoir faire contre le sien. Et si vous avez l'amour dans votre coeur, vous trouverez toujours quelqu'un sur votre chemin pour vous apporter ce dont vous avez besoin.